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Vainqueur du concours de nouvelles de la catégorie des moins de seize ans

 

KENCK Elodie

 

 

Une longue Nuit…

 



                 - On est presque arrivé ?


          Tom n’arrêtait pas de poser des questions. Sa sœur, Anna, lui répondait à chaque fois que le voyage serait encore long et qu’ils n’arrivaient que le lendemain matin. Cela faisait déjà deux heures que la famille O’Connor avait quitté leur maison. La journée se terminait à peine. Le paysage aux alentours était vide, ennuyeux, voire effrayant, démuni de toute vie, de toute végétation. Le soleil couchant donnait un côté film d’horreur au décor.


Maria la mère, désigna l’horizon : il y avait un petit village au loin. Les habitations étaient vieilles et délabrées, la plupart vides. Ici, les personnes se faisaient rares. Le village semblait fantôme. En entrant dans celui-ci, Anna eu un mauvais pressentiment : où étaient tous les habitants et pourquoi étaient-ils partis ? Il y avait bien une raison, quelque chose devait leur faire peur, mais quoi ?

Madame O’Connor s’arrêta à une station service. Elle fut contente de voir qu’il y avait quelqu’un.


- Il vaut mieux qu’on fasse un plein maintenant, je ne suis pas sûre qu’il y ait un autre village avant de nombreux kilomètres. Je ne tiens pas à tomber en panne. Les enfants, pendants que votre père fait le plein, vous pouvez aller jeter un coup d’œil dans le magasin.


L’idée n’enchanta pas vraiment les enfants. Le type du magasin était plutôt effrayant, gros et très sale. Il avait les cheveux gras et très mal coupés. Il laissait pousser sa barbe, dans laquelle on pouvait trouver un peu de tout. Il mâchait son chewing-gum comme une vache broute son herbe. Anna ne comprenait pas comment un gars comme ça pouvait être vendeur. Il ne devait souvent avoir de clients…


             L’intérieur du magasin était à l’effigie de son propriétaire : crasseux, en très mauvais état, les rayons étaient pratiquement vides, et Tom soupçonnait le passage de la date de péremption de la majorité des articles. Une fourrure servait de tapis à l’entré, d’autres étaient posées sur les rebords de fenêtres, et d’autres tapissaient les murs.


             En entrant, les enfants saluèrent le vendeur qui leur répondit avec un grognement et quelque chose qui ressemblait à un sourire. Anna se dirigea directement vers un présentoir à cartes postal et appela son frère.


       - Regarde cette carte ! tu crois que c’est ce village il y a quelques années ?


Tom haussa les épaules. Il ne le pensait pas. Sur la photo, de nombreux villageois faisaient la fête et semblaient heureux. Les maisons étaient belles et fleuries.


      - C’était la belle époque, s’exclama soudain le vendeur. Les fleurs, les personnes, la fête… Cela ne fait pas longtemps que le village est ainsi. Cela doit faire trois mois.


      Tom l’interrogea sur l’utilité des peaux.


      - On dit qu’elles éloignent les vampires. Ils ne les supportent pas et entraînent des brûlures sur leur peau. Apparemment, ça marche car je n’ai eu la visite d’aucun d’entre aux.


      Anna regarde son frère et lui chuchota que le type du magasin était cinglé, c’était normal qu’aucun vampire n’était venu puisque ça n’existe pas. Ils rigolèrent.


      - Rigolez autant que vous voudrez ! Mais croyez-moi, ici, les nuits sont longues, très longues. Et les vampires ne sont pas ce que l’on raconte.


       Les enfants se précipitèrent hors de la boutique et rejoignirent leurs parents. En se dirigeant vers la voiture, ils virent qu’il y avait un problème. Charles, leur père, leur annonça que le moteur était grillé et qu’ils seraient forcés de passer la nuit ici. Il réparerait la voiture le lendemain, lorsqu’il ferait jour.


          Ils allèrent à pied à l’hôtel du village. Lui aussi était dans un état catastrophique. Anna était inquiète de devoir passer la nuit ici. Il est vrai qu’elle ne croyait pas aux vampires, mais l’histoire du vendeur lui avait quelque peu fait peur. Après tout, cela expliquerait la situation de cet endroit.


          Après un maigre repas du soir, qui avait un goût de chaussette sale, les parents gagnèrent une chambre et les enfants une autre. Tom s’endormit vite mais Anna avait un nœud à l’estomac. Le moindre bruit la faisait se réveiller.


          Soudain, un craquement provenant de la chambre voisine, la fit se lever. Elle avait le sentiment que ses parents avaient des ennuis, ils étaient en danger. Elle se dirigea vers la porte, jeta un coup d’œil à son frère, il dormait profondément. Lorsqu’elle atteignit la chambre de ses parents, elle vit que la porte était entrouverte. Elle regarda à l’intérieur de la pièce et aperçut quelqu’un penché sur le lit. Mais que faisait-il ? Elle ne mit pas longtemps à comprendre : c’était un vampire ! Il était en train de boire le sang de sa mère. Elle poussa un petit cri qui fît retourner la bête. Anna reconnut tout de suite la propriétaire de l’hôtel. Elle se mit alors à courir vers la chambre pour prévenir son frère. Elle le secoua pour le réveiller. Il cligna des yeux et demanda ce qu’il se passait. Elle lui dit qu’elle ne pouvait pas lui expliquer. Les deux enfants s’apprêtèrent à sortir, lorsque la porte s’ouvrit brusquement. Une silhouette apparut, c’était celle du vampire. Anna se précipita alors vers la fenêtre, entraînant son frère. Elle n’arriva pas à l’ouvrir. Le monstre était désormais derrière elle. Il lui donna un coup qui l’envoya à terre. Tom courut vers la porte pour prévenir ses parents. En s’approchant du lit, il se rendit compte que tous les deux étaient morts, ils étaient plein de sang. El se retourna, voulut s’enfuir, quitter l’hôtel pour chercher de l’aide mais u autre vampire lui bloqué la sortie.


            De son côté, Anna tentait par tous les moyens de chasser la créature. Soudain, elle se rappela que les vampires n’aimaient pas les croix. Elle en fit une avec les premières choses qui lui tombèrent sous la main. Le monstre éclata de rire.


 - Ce n’est que dans les films que les vampires ont peurs des croix. C’est pareil pour l’ail. Nous ne brûlons pas au soleil, mais nous sommes un peu sensibles à sa lumière. A part les canines pointues, la force, et la soif de sang, rien ne nous diffère de vous, les humains.


Anna remarqua un stylo à quelques centimètres d’elle. Sans réfléchir, elle l’attrapa et le planta violemment dans l’œil de la bête. Celui-ci poussa un grand cri de douleur. La jeune fille en profita pour s’enfuir. Elle vit devant la porte de la chambre de ses parents un vampire tenant Tom par le col et lui suçant le sang. Elle se précipita dans les escaliers et quitta l’hôtel le plus vite qu’elle put, abandonnant malgré elle sa famille. Elle courut en direction de la station. Elle voulait retrouver le vendeur pour qu’il l’aide. Soudain elle s’arrêta. Et si lui aussi était un vampire ? Elle se reprit : il faut garder espoir, il était peut être bizarre mais cela ne voulait pas dire que lui aussi était un vampire.


            - En arrivant à la station, elle vit quelqu’un à terre : c’était lui ! Le type du magasin ! Anna s’approcha lentement et prudemment. Quand elle fut assez proche, elle vit qu’il était mort. Elle courut alors vers une camionnette, constata avec soulagement qu’elle était ouverte et que les clés étaient sur le contact, se mit au volant, démarra. Elle s’apprêta à partir quand un vampire se jeta sur la voiture. Elle appuya sur l’accélérateur et s’enfuit. Le monstre fut projeté du véhicule. Il se releva et observa la jeune fille s’éloigner rapidement. Un autre vampire le rejoignit.


         - La voilà partie, soupira-t-il.


         - Ne t’inquiète pas, elle n’ira pas loin sans essence.


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